samedi 19 juin 2010

Bilderberg


Ne dit-on pas que c'est depuis ce « bureau de 18 m2, tenu par un seul employé utilisant une seule ligne téléphonique et un seul numéro de fax […] sans site web et sans plaque de laiton apposée sur la porte » [1] ; ne dit-on pas que, depuis cet endroit banal entre tous, est gérée l'une des organisations secrètes et puissantes qui soient ?
Secrète, organisation secrète : vous vous dites, « Ça y est, voilà qu'il fait dans l'ésotérique, le Dan Brown ». Mais rien de cela, ces deux “sujets” m'insupportant au possible. D'autant que, par nature, je serais plutôt du genre sceptique, avec un goût prononcé pour les sciences pures, celles du moins qui forcent le respect par leurs démonstrations infaillibles. C'est dire, moi aussi, avec quelle méfiance j'ai reçu l'info. Une chose m'a pourtant incité à poursuivre : en fait de secrète, cette organisation n'est pas si secrète que cela. Elle officie chaque année au grand jour, choisissant, ici et là, un hôtel cinq étoiles dont paparazzi, curieux, journalistes, enquêteurs et contestataires font vainement le siège, tant le service d'ordre composés de policiers, de gendarmes et de gardes du corps y est impressionnant. Mais si l'organisation en question ne cache rien de ses rendez-vous, elle a ceci de secret que ni ses membres ne sont en totalité connus, mais plus encore ni ses délibérations ne sont rendues publiques. Depuis 1954, date de la première réunion, rien, ou quasiment rien, n'a filtré. Quant à la dénomination de celle-ci, elle est officiellement connue sous le nom de groupe de Bilderberg – le premier hôtel hollandais ayant abrité cette réunion, sous l'égide de la couronne royale néerlandaise et de la famille Rockefeller.

Le gotha des puissants et des décideurs
Le Club de Bilderberg abrite durant trois jours le gotha des puissants et des décideurs de ce monde. Mais à l'inverse du G20 ou du Forum économique mondial de Davos où les comptes-rendus sont rapportés par tous les médias, le Bilderberg se tient à huis-clos sans que rien ne se sache, même des années plus tard. C'est même l'extrême consigne qui est ordonnée à tous ses participants. Et quels participants !


Hôtel Dolce de Sitges, Espagne, 2010

Si le Bilderberg de 2007 s'est tenu du 31 mai au 3 juin à l'hôtel Ritz Cartlon d'Istanbul, si celui de 2008 s'est tenu du 5 au 8 juin au Westfields Marriot de Chantilly, Virginie, et celui du 14 au 17 mai 2009 à l'Astir Palace sur la péninsule Vouliagmeni à 25 kilomètres d'Athènes, le Bilderberg de cette année s'est déroulé en Espagne, à l'hôtel Dolce de Sitges précisément, du 3 au 6 juin derniers. Allez dans un moteur de recherche et tapez « Bilderberg 2008 ou 9 ou 10 » et vous aurez la liste presque complète des membres. Sans entrer dans le détail, sur 120 personnalités on en connaît chaque fois entre 60 et 75. Ils forment ce que ce qu'on pourrait appeler la base, renouvelée d'année en année, bien que certains membres peuvent être appelés à participer à deux ou trois reprises.
On citera dans le désordre : pour 2007, José Barroso, président de la Commission européenne ; Nicolas Beytout, directeur de la publication du Figaro ; Kenneth Clark, membre du Parlement ; George A. David, président de Coca-Cola (bonjour la Coupe du monde de foot) ; Edward Balls, secrétaire économique au Trésor ; Mustafa V. Koç, président de Koç Holding ; Neely Kroes, commissaire européenne ; Thierry de Montbrial, président de l'Institut français des relations internationales ; Matthias Naas, rédacteur en chef adjoint de Die Zeit ; Klaus Zumwinkel, président du Deutsche Post AG ; Matías Rodriguez Inciarte, vice-président et directeur général de Grupo Santander ; Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères... etc ; pour 2008, Christine Ockrent, directeur général des services de la télévision et de la radio françaises internationales ; Bassma Kadmani, chercheur associé au Collège de France ; Christophe de Margerie, directeur général de Total ; Ben Bernanke, gouverneur de la Réserve fédérale ; Mario Diaghi, gouverneur de la Banque d'Italie ; Pierre Jouyet, ministre des affaires européennes ; Condoleezza Rice, Secrétaire d'Etat ; Mark Sanford, gouverneur de Caroline du Sud ; Hubert Védrine, de Védrine Conseil... etc ; pour 2009, Ali Babacam, ministre des affaires étrangères Turc ; Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP ; Pascal Lamy, directeur général de l'OMC ; Daniel Vasella, PDG de Novartis... ; pour 2010, Alexandre Bompart, directeur d'Europe 1 ; Christine Lagarde, ministre de l'Economie... etc.
Quant aux membres attitrés formant le Comité exécutif du Club de Bilderberg, on citera la Reine Béatrix, le Prince Bernhard des Pays-Bas, Etienne Davignon, Président de Bilderberg (et vice-président de Suez-Tractebel), SAR Philippe, duc de Brabant, héritier du trône, SAR Sofia, Reine d'Espagne, David Rockfeller... etc.

L'avenir du monde
Toutes ces personnes délibèrent le matin sur une question touchant l'humanité par groupe de six, puis l'après-midi le chairman dissèque en présence de tout le monde ce qu'il faut en retenir.
En 2007, il fut ainsi vraisemblablement question du bourbier en Irak et des problèmes énergétiques autour du pétrole et du gaz, ressources naturelles non renouvelables – les exigences chinoises et indiennes en la matière posant soucis. Il fut sans doute délibéré du prix du baril entre 105 et 150$ et de la répartition du pétrole entre l'Europe, la Russie, la Chine et les États-Unis. La question du gaz fut du ressort de la Russie obligée de trouver un accord avec le Kazakhstan et le Turkménistan. Voilà pour le côté clair des choses, ce qui transparaît officieusement.
Si cette année 2010, il fut discuté de la réforme financière, de l'énergie – comme toujours –, des problèmes alimentaires mondiaux, des réseaux sociaux... on ne peut s'empêcher de penser que quelqu'un comme Marcus Agius, PDG de Barclays ne s'est pas rendu au Bildeberg 2010 pour rembourser les frais bancaires hardiment pompés à ses clients (pareil pour tous les financiers, plutôt soucieux de ponctionner que de réguler) ; de même qu'on ne voit pas le PDG de Shell Hollande, Peter Voser, prôner un éco-monde meilleur, ni Mark Zuckerberg s'interdire de jouer les Big Brother avec un Facebook [2] tout juste bon à copiner. Soyons sérieux. Fâchée que le groupe soit désormais au centre d'une suspicion difficile à contenir, la majorité des membres de Bilderberg a ainsi débattu de prochains raids aériens contre l'Iran [3] (!) ; de l'Euro à 1,19$ pour la fin de l'année (il est actuellement de 1,23$) ; de la création d'une monnaie mondiale ; de l'accentuation du réchauffement climatique propre à diviser l'élite du peuple ; de la marée noire de BP et de l'apparente indignation, voire l'apathie, du Président Obama ; du prix de l'essence maintenu cet été jusqu'à une augmentation de 4$/gallon dès novembre prochain [4] ; du rationnement des soins de santé et de l'augmentation des impôts ; de l'introduction d'une taxe sur les banques payée directement au FMI en vue de financer le futur gouvernement mondial... à suivre donc.
La face cachée de Bilderberg est le propre des réunions des Bildergers. Derrière la crise financière mondiale, il faut comprendre l'exploitation de la récession, la faillite des États et la création d'un ministère du Trésor mondial aux pouvoirs encore plus étendus que ceux du FMI. Un mot résume cela : mainmise, sur TOUT, par une gouvernance mondiale, sorte de royauté planétaire.

World Court et la Théorie du complot
Mainmise sur tout... y compris sur la population mondiale.
A près de sept milliards d'humains, et compte-tenu des richesses, nous sommes trop nombreux. C'est ce que soutiennent les membres du Club de Bilderberg ; et rappelons-nous qui ils sont : parfois des ministres en place, parfois des patrons de presse [5], parfois des universitaires !
Le film en trois parties sur Dailymotion de Jesse Ventura [6], ancien gouverneur du Minnesota, montre à quel point est la détermination du groupe de Bilderberg. Une interviewe du journaliste d'investigation, Daniel Estulin, détaille [7] ce dont débattent les ténors de la finance d'Amérique de Nord, du Japon et d'Europe, les politiciens et autres géants des cartels pharmaceutiques. La guerre en Irak, le prix du pétrole, la crise économique, même l'élection de Obama, desservent le sombre dessein des Bilderbergs, véritables héritiers de la Noblesse Noire de la Quatrième croisade : réduire coûte que coûte la population mondiale.
Un autre pseudo-journaliste, David Icke [8], rapporte immédiatement quelques clés : d'abord en se servant de notre propre système immunitaire, puis par la mal-bouffe [9].
Ainsi que le révèle l'enquête poursuivant avec le témoignage du Docteur Stanley Monteith, même les aliments pour bébés sont contaminés à l'aspartame qui limite la fertilité, mais aussi par le fluor contenu dans l'eau des villes, par les fertilisants agricoles, partout dans le monde. Et de nous rappeler qu'il existe un curieux monument érigé par un certain R.C. Christian [10] à Elberton, en Géorgie, États-Unis. Le stonehenge en question, inauguré en 1980, comporte six blocs de granite sur lesquels sont gravés en huit langues ce qui seraient les dix commandements de l'antéchrist, dont ce message :
« Laissez toutes les nations régler leur problèmes devant un tribunal mondial.
Unissez l'humanité avec une nouvelle langue.
Et maintenez l'humanité en dessous de 500.000.000.
»
Il serait donc question de passer de 7 milliards d'individus à cinq cents millions !

Que chacun juge
sur Youtube
:
Soir 3, Michael Gama invité de Marie Drucker
Le groupe Bilderberg !!! ça n'existe pas

sur Dailymotion :
les enquêtes de Jesse Ventura, notamment « 2012, Elites megabunker Denver » [11]
Nouvelles du monde Bilderberg et la puce RFID (de cent fausses notes production)... etc
[1] Article web : Bilderberg 2007, Welcome to the Lunatic Fringe (Bienvenue aux jusqu'aux-boutistes) par Daniel Estulin
[2] Alex Türk, dans le rapport annuel de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), "a exprimé ses inquiétudes concernant la montée des réseaux sociaux tels que Facebook. "Je me pose ques questions sur la philosophie du sytème". [...] La Cnil souligne également la recrudescence des systèmes de surveillance des salariés : filtrage des courriers électroniques, utilisation de la vidéo et de la géolocalisation, mise en place de dispositifs biométriques.", source Journal du Centre du 18 juin 2010
[3] www.propagandafront.de (site allemand débattant de la même désinformation qu'il fut jadis question d'un camp à l'autre durant la guerre des tranchées dès 1914)
[4] Actuellement, le gallon (3.785 l) de SP95 vaut 2.87$ à Brooklin NY, il vaudra donc 6.87$ tandis que l'euro sera à 1.19$ (soit 5.77€/l), ce qui mettra le SP95 à 1.52€/l chez nous (contre 1.389€/l au 15/06/2010)
[5] Voici ce que disait John Swaiton, rédacteur en chef du New York Times, dans son discours d'adieu : "La presse libre n'existe pas. Vous, chers amis, le savez bien, moi je le sais aussi. Aucun de nous n'oserait donner son avis personnel ouvertement. Nous sommes les pantins qui sautent et qui dansent quand ils tirent sur les fils. Notre savoir faire, nos capacités et notre vie même leur appartient. Nous sommes les outils et les laquais des puissances financières derrière nous. Nous ne sommes rien d'autre que des intellectuels prostitués.", source lepost.fr
[6] Sociétés secrètes - Bilderberg, conspiraty theory
[7] Voir plus haut (ibid propagandafront)
[8] Peut-être un peu plus farfelu dans ses visions apocalyptiques
[9] Rappelons que 50% des fruits et légumes vendus sur nos étalages contiennent des résidus de pesticides, source www.observatoire-pesticides.gouv.fr
[10] Qui se cache derrière cette identité ? Wikipédia pencherait pour Ted Turner
[11] Nouvel aéroport aux dimensions gigantesques et aux mystérieux sous-sols (l'actuel aéroport de Denver suffisant amplement)

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